Pèlerinage en Terre Sainte

Deux semaines après le retour, nous baignons encore, pour la plupart d’entre nous je pense, dans l’atmosphère de la Palestine. J’ai pour ma part vécu intensément ce premier pèlerinage en Terre Sainte, comme un afflux de grâces dont les effets ne peuvent être que durables. Les visites de lieux saints, sur la terre la plus sacrée du monde, constituaient l’essence même du pèlerinage. Certains sites, plus évocateurs de la vie terrestre du Christ, car peu modifiés depuis deux mille ans, ni envahis par la foule, donc plus propices au recueillement m’ont procuré un grand bonheur : la mer de Galilée vue du Mont des Béatitudes, les rives du Jourdain, le désert du Wadi Qelt, les oliviers du Carmel du Pater, la vue de Jérusalem à partir du Dominus Flevit … Mais le point du pèlerinage que je souhaiterais mettre en exergue, c’est la messe quotidienne. Elle rassemblait l’ensemble du groupe dans une ferveur commune, rehaussée par les homélies du Père Jacques et le talent de l’équipe d’animation des chants. Merci pour ces célébrations se déroulant parfois dans un cadre exceptionnel : au bord du lac de Tibériade, devant la grotte de l’Annonciation. Mais la plus belle finalement n’est-elle pas celle concélébrée à Sainte Catherine ? Disséminés parmi les paroissiens de Bethléem, assis aux côtés de ces familles chrétiennes palestiniennes, nous avons pu, sans que la langue arabe ne soit un obstacle, prier, communier (et même chanter « Alleluia ») avec eux. C’est un des moments les plus forts que j’ai personnellement vécus. Dans la ligne de l’action menée par Enfants de Terre Sainte en faveur des écoliers de Bethléem et Jérusalem, il est important en effet que les Chrétiens de Palestine, petite minorité fragile et menacée, ne se sentent pas isolés mais au contraire accompagnés et soutenus.